Retrouvez l’édito de Mgr Le Vert pour le mois de janvier 2024.
Nous voici au seuil d’une nouvelle année, permettez-moi de souhaiter un certain nombre de choses pour chacun d’entre nous et pour notre Église diocésaine.
Le Saint-Père a déclaré l’année 2024 « Année de la prière ». Alors, tout naturellement, je souhaite que la prière, basée sur la Parole de Dieu, soit de plus en plus au cœur de notre vie personnelle et communautaire. L’Écriture sainte est un des plus grands trésors qui soit à notre disposition. En la méditant, elle devient en nous Parole de Dieu, et c’est avec elle et par elle que nous découvrons toujours plus qui est Dieu. Pour la faire résonner en nous, le Verbe de Dieu n’a pas hésité à se faire l’un de nous, pour que nous puissions entendre Dieu dans notre langage d’hommes. Puissions-nous la goûter, en vivre, et la transmettre aux autres ! Et rappelons-nous les propos de notre évêque, dans sa lettre pastorale de septembre 2022 Oser l’avenir avec le Christ : « L’Église, dont nous sommes, est Église du Christ. Comme pour saint Pierre et saint Paul, la référence première est la joie de connaître l’amitié du Christ… Cette amitié avec le Christ grandit dans la prière personnelle et communautaire. Pour cela, j’encourage les futures paroisses nouvelles à proposer des écoles de prière ». Dans les mois qui viennent, un « kit École de la prière » sera proposé à l’ensemble du diocèse. Puissions-nous le mettre en œuvre avec joie et enthousiasme !
Alors que nous venons de lancer les nouvelles paroisses missionnaires et de structurer les services diocésains en pôles, je nous souhaite aussi d’aimer passionnément l’Église : malgré ses limites et parfois son péché, par elle le Christ vient à vous, et nous ne pouvons la faire vivre que si nous l’aimons. Notre Église est belle ! En proposant l’espérance de Dieu, elle est un lieu unique d’humanisation et de divinisation de l’Homme. Aimons l’Église, parce que l’Église, c’est nous. Heureux serons-nous si nous mettons cela en paroles et en actes dans notre vie quotidienne et dans notre Église en Gironde.
Et puis, puissions-nous développer toujours mieux entre nous une véritable charité fraternelle, car l’amour mutuel et la communion sont à la base de la crédibilité même de l’annonce de la foi : « Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jean 13, 35) ; « Père, qu’ils soient un, afin que le monde croit » (Jean 17, 21)… Cette unité, cet amour fraternel entre ses disciples, le Christ les a désirés ardemment, Il en a fait son testament auprès de ses Apôtres, Il en a rêvé ; nous pouvons en rêver avec Lui pour notre diocèse ! Là encore, rappelons-nous l’appel de notre Synode de 2018 et de notre évêque : l’invitation à nous regrouper en petites Fraternités missionnaires de proximité, pour nous soutenir dans la vie de foi et l’évangélisation. Que cette année 2024 en voit fleurir de nombreuses dans nos paroisses.
Puisse cette nouvelle année nous permette alors de mieux comprendre que l’Église n’existe que pour annoncer l’Évangile. Elle doit être missionnaire, ou elle ne sera plus rien dans le monde. Une foi qui ne se propose pas est une foi qui se dessèche et qui n’intéresse plus personne, même pas les croyants. Et dire que notre Église doit être évangélisatrice, c’est dire que chacun de nous doit l’être. Notre foi nous donne la grâce formidable de proposer l’espérance de Dieu à un monde qui en manque cruellement. Soyons-en les porteurs joyeux !
Enfin, je nous souhaite de susciter des vocations et de répondre à la nôtre : vocation de toutes sortes, au nom de notre baptême ; et vocations consacrées par appel de Dieu, vocations sacerdotales, diaconales et religieuses. Osons nous engager à la suite du Christ, en nous mettant au service des autres. Et soyons tels que parmi nous, beaucoup aient envie de se consacrer complètement à Dieu et à Église. Appelons, et laissons-nous appeler.
Ces vœux rejoignent toute dynamique missionnaire engagée dans notre diocèse. Bien des choses passionnantes y sont en marche : nous pouvons nous en réjouir et en rendre grâce au Seigneur.
Que Dieu notre Père étende sa miséricorde sur l’année qui vient de s’achever ; qu’il entoure celle qui s’ouvre de sa tendresse ; et que sa Providence nous guide vers l’avenir, sûrs que « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8, 28).
+ Jean-Marie Le Vert
Evêque auxiliaire de Bordeaux
