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Familya, une nouvelle maison consacrée à la famille

Publié le 21 octobre 2022
Façade de la Maison Familya à Talence

Le 15 octobre dernier, Mgr James a inauguré la maison Familya, une maison entièrement dédiée au soin des couples et des familles. Située à Talence, la structure se veut ouverte à tous, couples en difficulté comme en bonne santé, jeunes ou plus âgés. Rencontre avec Laure et Guillaume Camuset, ses responsables.

Pourriez-vous vous présenter ?

Laure : Nous sommes Guillaume et Laure. Mariés, nous sommes engagés dans le projet Familya depuis que nous sommes arrivés dans la région il y a quatre ans. Je suis infirmière de formation et Guillaume est médecin. Nous sommes formés aux questions d’accompagnement des couples à la méthode naturelle et aux questions de sexualité. Depuis peu, nous sommes envoyés comme responsables de la maison Familya par Mgr James.

Quel est le rôle de cette « maison des familles » bordelaise ?

Laure : L’objectif du lieu peut être compris à la lumière d’Amoris Laetitia, l’encyclique du pape François sur la famille. Dans ce texte, le pontife nous réaffirme que la tâche la plus importante de l’Église est de prendre soin des familles. Deux axes sont mis en lumière : renforcer l’amour et guérir les blessures. Ces objectifs sont notre feuille de route. Familya est un lieu d’accompagnement à toutes les étapes de la vie affective destiné aux familles qui vont bien… afin qu’elles continuent à aller bien ! Mais c’est aussi un lieu où l’on peut déposer ses souffrances. Nous sommes tous confrontés à des difficultés dans nos vies. Familya est un endroit dans lequel on peut en parler et essayer de guérir de ses blessures.

Quelles activités proposez-vous ?

Laure : Les activités sont très variées et vont de la puberté au grand âge. Elles sont proposées sous des formes multiples : ateliers, groupes de paroles, consultation individuelle, entretien en couple… Il y a un axe « jeunesse » avec beaucoup de propositions sur l’estime de soi, les choix d’orientation par exemple. Il y également un autre axe fort autour du couple avec des ateliers pour tous les profils. À travers toutes ces thématiques, notre objectif est de prendre soin des relations car elles sont précieuses. Nous pensons que si nous commençons par prendre soin de nos liens familiaux, nous changeons progressivement les relations dans le monde.

Guillaume : Pour parler de choses plus difficiles, nous avons également de nombreux ateliers pour les parents séparés, pour les couples en espérance d’enfant ou pour guérir d’une blessure familiale par exemple. Les propositions de Familya vont du conseil conjugal pour un couple au soin de la personne âgée en passant pas la personne célibataire. La seule thématique commune est de renforcer les liens dans la famille, de prendre soin de notre estime de soi et de nos liens avec les autres. Ces services sont-ils gratuits ?

Laure : Non, ils sont payants car toutes les personnes qui animent les ateliers sont des professionnels. Nous pratiquons cependant des prix adaptés aux revenus et cela nous est arrivé de proposer certaines choses gratuitement dans des cas très précis. Si la maison doit rester à l’équilibre, l’argent ne doit pas être un frein.

Comment est née l’intuition d’une telle maison à Bordeaux ?

Guillaume : La première maison Familya est née à Lyon. Elle a ouvert en 2014 grâce à un couple de conseillers conjugaux. En recevant de nombreuses personnes dans leur cabinet, ces derniers ont fait le constat suivant : il n’existe pas de lieu dans l’Église pour prendre soin de son couple ! Tant de personnes leur ont témoigné de leurs besoins d’outils pour se sortir de certains conflits… Il fallait créer quelque chose ! Ainsi sont nées les maisons Familya, à Bordeaux et ailleurs.

Pourquoi le diocèse vous a-t-il accompagné dans ce projet et comment ?

Laure : Les relations sont au cœur de la mission de l’Église. Une famille qui va bien rayonne autour d’elle ! Il y a un besoin fort de prendre soin des familles, qu’elles soient catholiques ou non. Ce projet existe d’abord car nous sommes soutenus par Dieu, par notre évêque et par le diocèse car c’est un projet diocésain ! Cela fait quatre ans que nous y travaillons. Il y a eu des hauts, des bas, des difficultés. Nous avons vraiment pu être témoins de la force de l’Esprit saint. Sans Lui, ce projet n’aurait pas pu voir le jour. Avant chaque réunion, nous avons un temps de prière assez conséquent pour remettre nos activités sous le regard de Dieu, rester dans un esprit de service.

Guillaume : Monseigneur James a vraiment été un soutien pour nous. Il nous a encouragés chaque fois que nous l’avons rencontré en nous rappelant que notre première mission, c’était notre famille. À mes yeux, Familya s’inscrit dans la mission de l’Église mais pas comme on pouvait l’entendre il y a deux ou trois siècles. C’est une mission qui rejoint les gens au cœur de leurs blessures. Alors que certains vont se mettre au service des pauvres des bidonvilles, nous tentons ici de rencontrer une autre forme de pauvreté.

Peut-on se tourner vers Dieu en venant à Familya?

Guillaume : C’est une bonne question et je pense que oui. Nous sommes témoins du Christ par notre façon d’être plutôt qu’en L’annonçant de manière très explicite. Face à quelqu’un qui a une grande souffrance, notre mission va être d’abord de le rejoindre dans ce qu’il vit, de l’écouter, de l’épauler. Je pense que c’est en expérimentant un tel accueil que la personne peut ensuite s’interroger sur ce lieu et peut-être se tourner vers le Christ.

Laure : Je dirais aussi que Familya n’est pas seule. Nous jouxtons la paroisse de la Sainte Famille et nous sommes portés spirituellement. Les personnes qui viennent ici peuvent bénéficier de cette synergie entre le patronage, la paroisse et la maison. Chaque personne est accueillie dans cet ensemble.

Concrètement, qu’est-ce que les dons ont permis de financer et que reste-il à construire ?

Laure : Grâce au diocèse, grâce aux donateurs, grâce à la paroisse ainsi qu’à de nombreux mécènes particuliers très généreux, nous avons pu construire un pavillon d’accueil qui a été dessiné par un architecte. Ce dernier fait partie de notre équipe de pilotage depuis le début. Il a voulu créer une vraie maison, un endroit dans lequel on se sente accueilli, un lieu empreint de beauté, une ambiance de maison de campagne.

Derrière ce pavillon, il y a également une partie en rénovation qui est financée pour le moment au 2/3. Dans cet espace, nous sommes en train de construire une grande salle – pour les grands groupes et les conférences – et trois petites salles qui seront des salles d’accompagnement individuel ou destinées à des petits groupes. Nous aurons enfin une cuisine pour pouvoir faire des événements festifs. Ces salles seront partagées en écosystème avec la paroisse. Il nous manque encore un peu de financements pour terminer ces travaux.

Quel est votre objectif dans les mois à venir ?

Guillaume : La maison propose déjà de nombreuses activités. Les ateliers ont bien démarré et les personnes viennent. Tout ce que l’on peut souhaiter, c’est que ce lieu soit connu de tous ! N’hésitez pas à passer même si vous n’êtes pas inscrit à un atelier ! C’est vraiment notre souhait que les gens se sentent accueillis. Nous voulons une maison vivante.Laure : Nous souhaitons faire connaître toutes ces merveilleuses propositions – ateliers, groupes de partage, consultations – qui sont, rappelons-le, toutes pensées par des professionnels. Nous touchons à des sujets intimes et il n’est pas toujours facile de faire la démarche de s’inscrire à un atelier lorsqu’on est en difficulté. Pourtant, à chaque fois, les gens qui font une telle démarche sortent en se disant que tout le monde devrait en profiter. C’est une vraie chance. Nous espérons que le bouche à oreille va porter ses fruits !

MAISON FAMILYA DE BORDEAUX
10 Rue Charles Gounod 33400 Talence

Contact
Tel: 06 18 50 01 74
Email: l.camuset@familya-bordeaux.fr

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