D'un carmel à la maison diocésaine
À la fin du 19ème siècle, les Carmélites donnent forme à ce lieu, en y installant leur couvent, une chapelle, et des ermitages dans le parc. En 1910, après 9 ans en tant que locataire pour le Grand Séminaire, le diocèse rachète les bâtiments. Cependant, les conditions de vie des séminaristes inquiètent Monseigneur Feltin, qui entre 1937 et 1940 veillera à la rénovation complète de l’ensemble du bâtiment, dirigée par les frères Garros. C’est cette bâtisse que nous admirons depuis le parc. La chapelle, du plus pur style art-déco, fut consacrée le 25 novembre 1946 par le nonce apostolique en France, Monseigneur Angelo Roncalli, futur pape Jean XXIII.
Après une complète rénovation, l’ancien séminaire Saint Jospeh a laissé place à la maison diocésaine Saint-Louis- Beaulieu. Ce lieu est la maison diocésaine de l’Église catholique en Gironde. Elle rouvert ses portes en septembre 2016.
La chapelle Art Déco
De style Art-Déco, le chapelle est au cœur de la maison diocésaine. La chapelle de l’ancien séminaire fut bénie le 12 juin 1867, après avoir bénéficié des travaux des frères Garros, architectes bordelais. À cette époque, l’entrée néo-gothique se faisait rue de Saint-Genès.
Aujourd’hui, on y accède par le cloître et le décor contemporain tranche avec le classicisme extérieur, créant la surprise. La décoration a été effectuée par Jean Gaudin et Louis Mazetier, artistes parisiens, et se révèle toute en mosaïques et carreaux dans les tons ocre. Une représentation magistrale du Christ en croix avec sa mère Marie et le disciple bien-aimé Jean attire le regard dès l’entrée dans la chapelle. Cette dernière est nimbée d’une lumière diffusée à travers les vitraux dans les tons de rouge et de bleu.
Un lieu d'accueil
Au sein d’un parc d’un hectare au cœur de Bordeaux, elle accueille un foyer universitaire (18 jeunes), les services et les mouvements diocésains, la bibliothèque diocésaine, l’Institut Pey Berland, la librairie La Procure Beaulieu et la radio RCF Bordeaux.
Ouverte sur l’environnement qui l’entoure, la maison diocésaine c’est aussi un service de location de salles de réunions, un restaurant, « Le Beau Lieu », des chambres d’hébergement (Hôtel Saint Louis Beaulieu) et un tiers lieu, le « Café du Cloître ».
Un saint patron missionnaire en Corée
Si vous passez par les murs de la maison diocésaine vous entendrez forcément parler de Louis Beaulieu, ce jeune prêtre missionnaire en Corée, mort en martyr le 8 mars 1866 à l’âge de 26 ans. Supplicié avec 23 compagnons, évêques, prêtres et laïcs, il est béatifié avec eux par Paul VI, le 6 octobre 1968 et canonisé par Jean Paul II à Séoul le 6 mai 1984.
C’est sous son patronage qu’est placée la maison diocésaine.
