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Une nouvelle année commence !

Publié le 1 septembre 2023
Homme montant des marches vers les cieux

Retrouvez l’édito de Mgr James pour le mois de septembre 2023.

Croissance !

Une nouvelle année commence ! Année scolaire, universitaire, professionnelle, pastorale !  Qu’allons-nous en faire ? Avant toute décision, arrêtons-nous un instant, le temps d’une halte spirituelle ! Et interrogeons-nous :  Qu’est-ce qui me tient à cœur pour cette année ? Pour ma famille ? Pour ma vie professionnelle ? Pour mes études ?  Pour mes engagements dans la cité ou dans l’Église ? Pour la paroisse ? Le dimanche 3 septembre à Verdelais, nous allons vivre cette halte spirituelle. Et pour le diocèse, je retiens juste un mot : croissance ! Croissance en humanité et dans la foi, croissance dans la communion fraternelle et dans le service.

Croissance en humanité et dans la foi.

L’Évangile de saint Luc, au début de l’aventure chrétienne, nous donne à contempler Notre-Dame qui prend la route : « Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse » (Lc 1, 39). Cet Évangile a guidé les jeunes étudiants et professionnels aux JMJ de Lisbonne. Avec courage et joie, ils se sont mis en route vers le Portugal. Des prêtres, des personnes consacrées et laïques les accompagnaient : certains ont pris sur leur mois de congé annuel pour vivre dix jours avec eux. Quels fruits à ces JMJ ? Avoir grandi comme personnes et comme chrétiens. C’est d’abord la découverte de l’accueil des Portugais : pour plusieurs d’entre nous, chrétiens de Gironde, la rencontre a lieu dans la paroisse de Baiao, au bord du Douro, près de Porto. Des familles ouvrent leur maison aux jeunes pèlerins, les reçoivent à leur table, les hébergent ! C’est aussi la première célébration internationale à Porto, avant celles de Lisbonne : coréens, vénézuéliens, français, espagnols, allemands et portugais se côtoient : nous ne sommes pas seuls à croire, à prier, à chanter notre foi ! Prendre la route, ça fait grandir ! Mais prendre la route, c’est aussi un combat ! Dans quel état d’esprit sommes-nous en ce début d’année ? Désireux de grandir comme personnes et comme chrétiens ? Ou découragés par le peu de fruits de nos engagements des années passées ? Désabusés ? Inquiets ? Tentés de nous renfermer, de laisser tomber nos engagements ? Il y a en effet, un combat ! L’Évangile nous éclaire sur le choix à faire : après l’annonciation, Notre-Dame, ne comprenant sans doute pas tout ce qui lui arrive, prend la route ! Et la voilà accueillie par Élisabeth : « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » La mère de mon Seigneur ! Notre-Dame est confirmée dans sa mission ! C’est une expérience possible aussi pour les disciples du Christ. Si nous sommes découragés, désabusés, relisons la rencontre de Jésus avec quatre marins-pêcheurs des bords du lac. Partis pêcher, ils n’ont rien pris.  Désabusés, ils ramènent la barque au port et rangent les filets. Et ils entendent du Christ : « Avance au large et jetez vos filets » (Lc 5, 4). C’est une parole pour nous : le Christ nous rejoint dans nos découragements. Nous pouvons faire de la crise que nous traversons, une occasion de croissance intérieure, de croissance dans la foi et l’espérance. En s’adressant aux acteurs de la vie pastorale au Portugal, le pape François commente le récit de la pêche miraculeuse : « Pour jeter à nouveau les filets à la mer, il est nécessaire de quitter le rivage des déceptions et de l’immobilisme, de nous éloigner de cette tristesse douceâtre et de ce cynisme ironique qui nous assaillent si souvent face aux difficultés. Tristesse douce, cynisme ironique. Examinons la conscience à ce sujet. Récupérer l’espérance, mais une deuxième édition de l’espérance, l’espérance qui mûrit, l’espérance qui vient après l’échec ou la fatigue. Il n’est pas facile de récupérer l’espérance adulte. Cela est nécessaire pour passer du défaitisme à la foi, comme Simon qui, après avoir peiné toute la nuit pour rien, dit : « Sur ta parole, je vais jeter les filets » (Lc 5, 5). Mais pour faire confiance chaque jour au Seigneur et à sa Parole, les mots ne suffisent pas, beaucoup de prière est nécessaire. Et là, je voudrais vous poser une question, mais que chacun réponde en lui-même : comment est-ce que je prie ? »[1] Ce peut être notre question pour l’année : grandir dans l’écoute du Seigneur, dans la méditation de Sa Parole, ou devant le Saint-Sacrement. Nous mettre en route ! Pourquoi ne pas nous entraîner ensemble dans l’écoute du Seigneur, dans la prière ? Pourquoi, dans la paroisse, avec une fraternité de quartier, ne pas lancer une école de prière ?

Croissance dans la communion fraternelle et le service.

Car pour grandir, il y a besoin du Seigneur et des autres. Notre-Dame prend la route et part chez sa cousine Élisabeth. Pas de croissance dans la foi et en humanité, sans rencontres, sans échanges, sans communion fraternelle. Au cours de l’été, les actualités nous ont rappelé les problèmes nombreux à affronter : ces périodes de chaleur extrême, d’incendies, nous inquiètent. La guerre en Ukraine va-t-elle s’étendre ? Et ces drames en Méditerranée ou dans la Manche de migrants et de leurs familles ? Ou encore les violences dans certains quartiers, le désespoir de viticulteurs, les inquiétudes de familles pour boucler le budget avec l’inflation observée ? Que pouvons-nous faire ? Et les missions de la paroisse, ses besoins en personnes ? Comment faire ? L’Évangile nous éclaire, nous propose des orientations : Marie choisit de se rendre chez sa cousine pour l’aider. Le jour de la pêche miraculeuse, le Christ appelle plusieurs disciples : « Jetez vos filets pour la pêche » (Lc 5, 5). Et voilà une pêche étonnante, qui fait craquer les filets. « Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider » ( Lc 5, 7).  « Les filets des premiers disciples deviennent alors une image de l’Église qui est un “réseau de relations” humaines, spirituelles et pastorales. S’il n’y a pas de dialogue, de coresponsabilité, s’il n’y a pas de participation, l’Église vieillit. Je le dirais ainsi : jamais un Évêque sans son presbyterium et le peuple de Dieu ; jamais un prêtre sans ses confrères ; et tous ensemble – prêtres, religieuses, religieux et fidèles laïcs –, en tant qu’Église, jamais sans les autres, jamais sans le monde. Sans mondanité, certes, mais pas sans le monde. Dans l’Église, on s’aide, on se soutient les uns les autres, et on est appelé à répandre, également à l’extérieur, un climat constructif de fraternité »[2]. Cette année est une occasion de grandir dans la communion fraternelle ! Et, en grandissant dans la communion, l’Évangile est annoncé. Et en grandissant dans la communion fraternelle, la solidarité, l’échange, la paix grandissent entre nous. Je donne déjà rendez-vous le 1er week-end de juin 2024, pour la fête de la diaconie dans le diocèse de Bordeaux.

« C’est à nous, en tant qu’Église, qu’est confiée la tâche de nous plonger dans les eaux de cette mer en jetant le filet de l’Évangile, sans pointer du doigt, sans accuser, mais en apportant aux hommes de notre temps une proposition de vie, celle de Jésus : susciter l’accueil de l’Évangile, les inviter à la fête, dans une société multiculturelle ; rendre proche le Père dans les situations de précarité, de pauvreté qui se multiplient, en particulier chez les jeunes ; apporter l’amour du Christ là où la famille est fragile et les relations blessées ; transmettre la joie de l’Esprit là où règnent la démoralisation et le fatalisme »[3]. C’est une belle mission qui nous est confiée. Elle a pour objet de faire grandir la vie, la joie, l’amour entre nous, dans nos quartiers, dans notre belle région.

Bonne année à tous,

+Jean-Paul James

[1] Pape François, homélie aux évêques, prêtres, consacrés, laïcs pour les vêpres à Lisbonne, le 2 août 2023
[2] Pape François, ibid
[3] Pape François,  ibid

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