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La confrontation avec la mort qui fait partie de la vie, est un lieu d’évangélisation

Publié le 1 novembre 2021
Urne avec cendres

Plus de 1100 familles ont été accompagnées par le service diocésain d’accueil aux crématoriums en 2020. Jour après jour la Pastorale des funérailles constate une augmentation considérable des demandes. Rencontre avec Jean-Luc Amiet, responsable de la pastorale des funérailles et des familles en deuil.

Quelle est la mission du service diocésain ?

L’Église qui est en Gironde accueille fraternellement les demandes de célébrations d’obsèques catholiques dans les crématoriums de Mérignac, Montussan et Biganos. Plus de 1100 familles ont été accompagnées par notre service diocésain en 2020. Nous constatons jour après jour une augmentation considérable des demandes. Depuis la création du Service Diocésain par le Cardinal Jean-Pierre Ricard en 2009, nous sommes passés de 101 demandes d’obsèques catholiques à plus de 1200 en 2019. Ce chiffre semble se stabiliser depuis deux ans.

Au quotidien, comment et où intervenez-vous ?

Nous avons mis en place un accueil téléphonique dès 2009, du lundi au samedi inclus, aux heures ouvrées et une boite mail. Ce dispositif fonctionne bien et rassure les Pompes Funèbres qui ont besoin d’une réponse rapide. En effet, les décès ont lieu en majorité en institution et les familles s’adressent directement aux Pompes Funèbres, très peu aux paroisses. Ces familles sont la plupart du temps dispersées géographiquement et ne fréquentent aucune communauté paroissiale.

Nous sommes une équipe de 20 baptisés, prêtres et diacres compris, envoyés par notre évêque, et disponibles en fonction d’un planning, pour répondre aux demandes. Mais nous sommes lucides, nous ne sommes pas assez nombreux pour répondre à la demande et certains parmi nous doivent accepter deux, voire trois célébrations le même jour !

Nous portons en équipe ce service, bien soutenus par le travail sérieux de notre secrétaire de service à la Maison Beaulieu. Nous nous réunissons régulièrement pour relire nos expériences et progresser dans l’accompagnement, à la suite du Seigneur Jésus. Ce service ne doit pas être séparé d’une pastorale diocésaine des célébrations des obsèques et de l’accompagnement des personnes en deuil.La confrontation avec la mort, qui fait partie de la vie, est un lieu d’évangélisation qui renvoie à la dimension communautaire du Salut en Jésus-Christ.

Dans quels lieux intervenez-vous ?

Quand le service a été mis en place en 2009, la question qui se posait alors était : allons-nous abandonner des familles en souffrance, sous prétexte qu’elles ne fréquentent pas ou peu la vie de la communauté paroissiale ? N’avons-nous pas à être attentifs en priorité à celles et ceux qui souffrent et frappent à la porte de l’Église ? Nous avons donc dès le début assuré des célébrations, avec l’autorisation du Cardinal, dans les crématoriums. Nous sommes conscients d’une évolution sociologique qui nous conduit à travailler avec les paroisses pour prendre en compte cette évolution.Nous avons à cœur d’entrer en dialogue avec les prêtres, les communautés paroissiales, les entreprises de Pompes Funèbres, les familles, pour faire les propositions les plus appropriées par rapport au point où en est chaque famille dans son chemin de foi.

Des volontaires peuvent-ils s’engager dans ce service catholique d’accueil au crématorium ?

Bien sûr. Nous recevons personnellement chaque demandeur ou demandeuse. Après un entretien et une rencontre de toute l’équipe, nous proposons aux candidat(e)s de participer à une célébration avec une personne de l’équipe. Une formation dispensée par l’Institut Pey Berland est alors proposée et financée par le service.Nous sommes envoyés par notre évêque. Il s’agit donc d’une mission d’Église, d’un véritable ministère.

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