Des prêtres et des diacres pour la mission
Jean-Michel Mathieu
1. Vous vous apprêtez à être ordonné diacre en vue du sacerdoce. Comment vous êtes vous préparé à vivre cette célébration ?
La préparation débute avant même d’entrer au séminaire… Dès que l’on entend l’appel du Christ. J’ai pour ma part suivi le parcours Simon-Pierre. Je travaillais alors dans l’expertise comptable. Durant une année, à raison de cinq week-end et d’un temps de retraite, j’ai pu discerner si cet appel était durable. Ensuite, durant les années au séminaire, j’ai surtout pris le temps d’être avec le Christ, pour comme le dit saint Paul, essayer “d’imiter le Christ”.
La préparation a aussi lieu grâce à nos frères séminaristes : vivre en communauté permet de connaître ses propres limites, d’accepter les limites des autres et d’apprendre à s’appuyer sur eux. C’est aussi la formation par la prière, où l’on s’inscrit là encore dans les pas de Jésus. C’est tout cela qui me permettra de dire “oui” le 26 juin quand l’évêque me demandera de “conformer ma vie à la suite du Christ”.
Pour ce qui est de la préparation immédiate, j’ai la chance d’être encore dans les examens au séminaire, ce qui permet de ne pas trop se projeter… Je vais prendre une semaine de retraite pour me préparer intérieurement, me mettre à l’écoute du Christ et préparer mon coeur aux grâces que le Seigneur veut me donner.
2. Quelle est pour vous aujourd’hui la mission d’un diacre ?
Le diacre c’est le Christ serviteur. Se mettre au service en Gironde peut prendre des formes très diverses. Sur les secteurs de Langon et Podensac, nous avons deux belles figures de diacres permanents qui chacun sont au service de la communauté, soit auprès des catéchumènes et soit avec les plus pauvres. Ils m’ont aidé à percevoir l’importance de ce ministère.
3. Un défi et une joie que vous vous attendez à vivre en tant que jeune diacre ?
Un défi à vivre sera pour moi celui de l’annonce du Christ, même à contre-courant, dans une société qui n’est plus “acquise” à ce message. La joie est liée, puisqu’elle me vient de la lettre aux Philippiens : saint Paul constate qu’autour de lui les gens sont occupés à autre chose qu’à l’annonce du Christ, et pourtant il reste joyeux car le Christ est avec lui. Je ressens cette même joie. C’est donc un défi joyeux, comme toujours dans l’Église !
Betrand Catala
1. Vous vous apprêtez à être ordonné prêtre. Comment vous êtes vous préparé à vivre cette célébration ?
Cela fait longtemps que je me prépare. J’ai commencé le séminaire il y a une dizaine d’années en faisant partie de la communauté de l’Emmanuel. J’ai quitté ensuite la communauté et j’ai rejoint le séminaire de Bordeaux comme séminariste diocésain il y a 3 ans. J’ai passé deux années de stage au sein de la communauté de l’Arche, puis j’ai effectué ma dernière année en paroisse à Sainte-Eulalie. C’est dans cette même paroisse que je suis diacre depuis un an.
Pour la préparation plus immédiate, je vais vivre une une semaine de retraite spirituelle avant la célébration. Il y a à la fois toujours ce mystère de l’appel : “Seigneur pourquoi moi ?”, et en même temps la réponse en confiance que je m’apprête à donner puisque c’est l'Église qui appelle.
2. Quelle est pour vous aujourd’hui la mission d’un prêtre ?
Je pense qu’il y a un véritable enjeu à développer une présence auprès des jeunes, et une mission d’évangélisation dans les aumôneries et écoles sous contrat. Notamment auprès des jeunes qui découvrent la foi et demandent le baptême à 7, 8, 9 ans. C’est un phénomène de plus en plus important. L’engagement scout est aussi un lieu majeur de cette mission d’éducation.
3. Un défi et une joie que vous vous attendez à vivre en tant que jeune prêtre ?
Un défi : celui de ne pas se perdre dans un activisme effréné. Face à toute les sollicitations qui vont affluer, il faut se souvenir que nous sommes prêtres de Jésus Christ et que pour durer il faut arriver à garder et nourrir cette relation personnelle au Christ.
Pour ce qui est de la joie, depuis deux ans dans mes activités pastorales, j’ai rencontré de nombreux enfants qui découvrent le Christ, alors que leurs familles sont incroyantes ou peu pratiquantes. Pour un prêtre, rencontrer des personnes qui font ce genre d’expérience porte à l’action de grâce. On se rend alors compte que peu de choses viennent de nous et que beaucoup du travail est déjà fait par Dieu !
Thomas Gaucher
Jean-Vivien Pâquier
1. Vous vous apprêtez à être ordonné prêtre. Comment vous êtes vous préparé à vivre cette célébration ?
L'objectif concret de l'entrée au séminaire est de discerner l'appel à devenir prêtre. La préparation se fait bien sûr tout au long de ces années de discernement, de croissance dans la vie spirituelle et les études. A plus court terme, les choses se précisent lorsque l'on écrit la lettre de demande d'ordination à l'évêque et que celui-ci nous y appelle officiellement. Enfin, je me prépare à cette ordination presbytérale tout particulièrement lors de la retraite que je ferai à l'abbaye Notre-Dame de Sept-Fons la semaine précédant l'ordination.
2. Quelle est pour vous aujourd’hui la mission d’un prêtre ?
La mission d'un prêtre, avant d'être un "faire" est un "être". Le prêtre est configuré au Christ tête et pasteur de son Église. Son sacerdoce s'enracine avant tout dans son baptême qui l'a fait enfant de Dieu et frère de Jésus-Christ. Il est ainsi chrétien avec les chrétiens et prêtre pour eux, dans la recherche de l'amour de Dieu et du prochain en vue de la Vie éternelle. Il agit au nom et en la personne du Christ dans les sacrements qu'il célèbre pour transmettre sa grâce, particulièrement dans le sacrifice de la Messe et le ministère de la confession. Il doit donner un enseignement solide et nourrissant, tiré non de ses opinions personnelles, mais de la foi de l'Église. Enfin, il doit assurer le service d'un gouvernement humble, prudent et aimant, être signe de la profonde sollicitude du Christ pour son Peuple et pour tous les hommes, particulièrement les plus fragiles et les plus pauvres. En ce sens, c'est la même mission hier, aujourd'hui et demain. Mais cette mission s'incarne dans un contexte, un temps et un lieu concrets. Aussi, le mode d'exercice du sacerdoce ministériel dépend de ce contexte qui nécessite de se mettre à l'écoute, de prendre le temps de comprendre, de travailler en collaboration profonde avec les fidèles laïcs engagés là où nous sommes envoyés.
3. Un défi et une joie que vous vous attendez à vivre en tant que jeune prêtre ?
Un défi : la persévérance dans l'obéissance. Accepter de me laisser dessaisir, de laisser la première place au Christ dans mon ministère, de me laisser conduire là où on m'enverra, de prendre avec la paix du coeur aussi bien les joies que les épreuves qui ne manqueront pas, je pense, de se présenter dans mon ministère.
Une joie : celle de vivre ma vie et ma mission au coeur du mystère même de Dieu et des hommes. La joie d'annoncer la miséricorde du Seigneur malgré les épreuves de nos vies, malgré nos péchés et nos pauvretés. L'immense joie, j'en suis sûr, de pouvoir être dispensateur de cette miséricorde dans la célébration du sacrifice eucharistique et le ministère de la confession.
Vincent Chrétienne
1. Vous vous apprêtez à être ordonné prêtre. Comment vous êtes vous préparé à vivre cette célébration ?
Durant les six années de formation, l'ordination sacerdotale constitue un repère lointain. C'est seulement durant ces dernières semaines que j'ai pris réellement conscience de l'imminence du sacrement que je m'apprête à recevoir. La grandeur du sacrement de l'ordre nous dépasse mais dans la prière quotidienne, le Seigneur nous aide à vivre sereinement l'approche de ce grand évènement.
2. Quelle est pour vous aujourd’hui la mission d’un prêtre ?
Il n'y a pas cinquante réponses à cette question. Le prêtre doit toujours avoir à l'esprit que sa mission première est l'annonce de l’Évangile. En revanche, la manière d'annoncer le Christ prend des formes très différentes selon les contextes. Le prêtre doit savoir agir dans la charité malgré les difficultés rencontrées.
3. Un défi et une joie que vous vous attendez à vivre en tant que jeune prêtre ?
Pour la mission particulière que je m'apprête à vivre, les défis ne manquent pas : l'apprentissage de la langue, l'inculturation, etc. La joie qui m'anime est d'aller annoncer le Christ à ceux qui n'en n'ont jamais entendu parler. Nous regrettons bien souvent de ne plus avoir de prêtres en France. Mis certains pays n'ont toujours pas eu l'occasion de recevoir l'Evangile.