Après la Révolution
La Révolution et les idées du Siècle des Lumières ébranlent l'Eglise de Bordeaux. Le clergé est divisé , 418 prêtres jureurs, 341 prêtres réfractaires . Des églises sont fermées, la cathédrale Saint-André devient magasin à fourrage . En 1801 le diocèse de Bazas est supprimé (à partir de 1937, l'Archevêque de Bordeaux porte aussi le titre d'évêque de Bazas).
Au lendemain du Concordat, Monseigneur Charles d'Aviau réorganise le diocèse et renforce la formation des prêtres. Il fait appel également aux diocèses extérieurs. Les Fondations scolaires se multiplient. Son successeur, Monseigneur Lefebvre, Cardinal de Cheverus, accentuera l'importance des œuvres charitables, voire sociales.
Le Cardinal Donnet (1836-1882) consacre l'essentiel de son activité pastorale au rétablissement de relations cordiales entre l’Église et les autorités locales : Concile des Évêques en 1850, multiplication des collèges et des écoles, développement des œuvres de jeunesse, construction d'églises ( les clochers " à la Donnet"), développement de la dévotion Mariale et augmentation du nombre de prêtres originaires du diocèse. Le Cardinal Guilbert ( 1883-1889) continue cette action, en mettant l'accent sur le renouveau liturgique et l'importance de l'Enseignement Libre.
Monseigneur Lecot (1890-1908) se fait le relais actif de l'Encyclique Rerum Novarum (Mai 1891). Les initiatives papales de Léon XIII trouvent alors de larges échos à Bordeaux. Monseigneur Lecot devient désormais un acteur national de premier plan. Il se taille une réputation de "prélat social". Néanmoins la tension remonte et devient vive au moment de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. En outre, l'affaire Dreyfus divise la population bordelaise.