Adèle Capeyron, bordelaise, part en mission en Terre Sainte avec la DCC
Je vis à Paris depuis bientôt cinq ans, où je travaille en tant qu’infirmière dans un hôpital pédiatrique depuis maintenant deux ans. Avant cela j’ai fait toute ma scolarité à Bordeaux, et y suis aujourd’hui de retour auprès de ma famille, avant de partir à Jérusalem en Terre Sainte pour une année.
Je vais apporter mon aide à l’hôpital Saint-Louis de Jérusalem en tant qu’aide-soignante. Cet hôpital est tenu par des sœurs, il est dédié principalement aux soins gériatriques et palliatifs en oncologie. Ma mission première sera d’accompagner les personnes en fin de vie, leur prodiguer les soins quotidiens. J’ai à cœur de mettre au service de l’hôpital mes connaissances d’infirmière et les aider à améliorer les pratiques d’hygiène. J’aurai également l’occasion de former d’autres volontaires qui ont des parcours différents du mien. L’idée de transmission est importante à mes yeux. Pouvoir travailler en équipe tout en apportant mes connaissances et apprendre en retour est très enrichissant et gratifiant.
À vrai dire, Jérusalem n’a pas été mon premier choix, j’étais réticente à l’idée de partir en zone à risque. Mais après réflexion ce fut comme une évidence. Je sentais que j’étais appelée à partir en Terre Sainte. Je suis catholique croyante et Jérusalem est une terre qui a du sens pour moi. Je suis ravie de pouvoir y aller, d’autant plus pour y apporter mon aide. Je crois beaucoup au destin et aux signes. J’ai considéré cette mission comme un appel. Il ne me reste plus qu’à me laisser porter et voir ce que cela va me réserver.
Le projet cheminait dans ma tête depuis plus de trois ans. Mais je souhaitais me confronter au monde du travail et développer mon expérience professionnelle avant de partir à l’étranger. J’ai exercé mon métier d’infirmière pendant deux années dans un super service. Puis la pandémie de Covid est arrivée. Cette période a fait remonter en moi l’envie de préparer ce projet. C’était l’occasion idéale de découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture et d'en apprendre davantage sur mon métier. J'avais envie de mettre mes compétences au service de populations. J’avais aussi à cœur de donner du sens à mon travail. Je souhaitais un nouvel élan, du renouveau, trouver une nouvelle manière de travailler en mettant le patient au cœur de ma profession, l’accompagner et être présent pour lui.
La DCC (Délégation Catholique pour la Coopération) a été un réel soutien. J’ai été très encadrée tout le long de mon projet et le serai encore une fois en Terre Sainte. Deux temps ont été dédiés à la formation des futurs volontaires. Ces temps sont très riches, on se rencontre entre nous, on échange. Cela m’a rassuré de savoir que je ne partais pas seule. L’association vit grâce aux dons. Ce sont les dons récoltés par les volontaires des années précédentes qui financent ceux des années à venir. Pour m’aider à partir en volontariat, j’ai créé une cagnotte en ligne, libre à ceux qui le souhaitent d’y participer.
Si j’avais un message à passer, j’inviterais chacun à croire en ses rêves en ses envies, de se laisser porter et d’oser. Le plus dur est de sauter le pas. Lorsque j’ai parlé de mon projet autour de moi, nombreux ont été ceux qui m’ont dit avoir voulu se lancer par le passé et qui le regrettent. J’ai su m’écouter, oser et je pense mener aujourd’hui un beau projet.