"Cette rencontre a changé mon quotidien, ma vie spirituelle". Rencontre avec Ludivine, partie aux JMJ de Panama

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Depuis plusieurs mois le diocèse de Bordeaux se prépare à partir à Lisbonne en juillet prochain, rejoindre le pape François pour les Journées Mondiales de la Jeunesse. À cette occasion nous avons rencontré Ludivine Marchand, infirmière libérale de 27 ans au Bouscat, investie sur la paroisse de Talence. Elle témoigne de l’expérience enrichissante qu’elle a vécue au Panama lors des JMJ en 2019.

thumbnail_IMG_0004.jpgJe suis originaire de la paroisse de Pontmain en Mayenne, connue pour son sanctuaire dédié à la vierge Marie. Je viens d’une famille de tradition catholique et été éduqué dans ce sens, mais avant de vivre mon expérience au JMJ de Panama, j’avais l’impression de vivre davantage la foi de mes parents que la mienne. Aujourd’hui, depuis le retour de ces JMJ en 2019 cela a changé.

Pourtant, avant le Panama j’ai pu participer au JMJ de Madrid et Cracovie, où j’ai réellement été marquée par la joie et le dynamisme des jeunes, mais la dimension spirituelle m’avait manquée. En effet j’y étais allé avec des amis de manière autonome sans groupe, ni communauté, ni diocèse pour me porter dans la foi. En 2016, lorsque le Pape a annoncé à Cracovie que les prochaines JMJ se dérouleraient au Panama, j’ai eu la conviction et la certitude que j’y serai.

Trois années plus tard je me retrouve donc au Panama avec la communauté des Béatitudes. Au moment de partir en Amérique latine, je rentrais en France suite à une expérience à l’étranger. J’étais en perte de repères, je me sentais perdue. J’avais besoin de ce moment aux JMJ pour me retrouver.

 

Quelle a été ta motivation pour rejoindre le pape François aux JMJ de Panama ?

J’avais envie de quelque chose qui pouvait changer ma vie. À l’époque j’étais sans repère et je savais que les JMJ me permettaient de ne pas me sentir seule, car tous les jeunes y partagent une joie commune. Je savais que cela allait me réconforter. Mais une fois sur place j’ai été surprise par tout ce que j’y ai vécue spirituellement et humainement. D’ailleurs, la semaine de préparation avant les JMJ m’a été essentielle pour ouvrir mon cœur à ce que je m’apprêtais à vivre. Cette semaine m’a permis de beaucoup échanger, de briser mes aprioris sur la confession pour vivre au mieux ces JMJ.

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Quelle a été ton expérience au Panama lors des JMJ ?

Avec les Béatitudes nous avions choisi de participer à la semaine précédant les JMJ, ce qui nous a permis de partir en trek dans la forêt tropical. Le contexte était idéal pour faire des rencontres et vivre des moments de partage entre jeunes. Je me rappelle avoir été marquée par l’intimité que les autres jeunes partageaient avec Dieu dans la prière. Cela m’intriguait dans ma foi, et nous échangions beaucoup sur la beauté de la confession, mais parallèlement la peur m’envahissait à l’idée d’y aller. La relation que vivaient les autres jeunes avec Dieu m’intriguait, cela me donnait envie de me rapprocher de Lui et de découvrir ce qui les animait.

Si je devais ne garder qu’un seul temps fort, ce serait le moment d’adoration puis de confession. Je me sentais attendue mais je ne n’osais pas y aller. Pendant une adoration j’ai été obnubilée par l’ombre du crucifix sur le Saint Sacrement, d’une profonde obscurité, comme attirée par cette ombre. Tout en portant un regard très violent envers moi-même, je ne m’intéressais pas au Saint-Sacrement.

Une amie m’a alors tendue, sans explication, un petit livret sur la confession. Après l’avoir lu je me suis précipitée pour me confesser, c’est comme si une force me faisait avancer. Par chance, un seul confessionnal était disponible, et spécialement celui avec un petit drapeau français. Je me suis effondrée corps et âme auprès du prêtre. J’ai été très reconnaissante de sa bienveillance. En suivant trois jeunes inconnus sont venus me réconforter et prier avec moi, afin comme ils me l’ont dit “que mon cœur soit en paix".  Puis, en se séparant, je suis retournée à l’adoration, où j’ai été bouleversée par la beauté du Saint-Sacrement, étincelant, rayonnant et qui m’apportait une grande tendresse que je ne saurais expliquer.

Le lendemain pendant la messe au moment de l’invocation à l’Agneau de Dieu, j’ai senti mon cœur s’enflammer, je me suis sentie profondément aimée. Aujourd’hui, à chaque messe, ce moment me rappelle à quel point je suis aimée par Dieu. Cette rencontre a changé mon quotidien, ma vie spirituelle, j’ai alors appris à aimer Dieu, à m’aimer et à aimer les autres.

Dès mon retour, il était important pour moi de me fixer des objectifs personnels. Je ne voulais pas que cette flamme s’éteigne. Je voulais faire partie d’un groupe de prière et d’une chorale, faire des rencontres dans la foi, pour ne pas être seule. C’est aujourd’hui chose faite.

J’ai beaucoup reçu aux JMJ du Panama, j’ai maintenant le désir de donner, c’est pourquoi, aujourd’hui, je m’investit dans l’organisation des prochaines JMJ à Lisbonne en 2023, avec la communauté des Béatitudes.

 

rassemblement JMJ.jpgQue dirais tu si tu devais convaincre un ami de participer aux prochaines JMJ à Lisbonne ?

Si je devais convaincre un ami je lui dirais qu’il y fera plein de rencontres inattendues, des surprises. C’est vraiment une expérience à vivre. Il ne le regrettera pas. Avant je n’avais pas trop confiance en moi, je ne savais pas où aller, après tout a pris du sens. Je savais ce que je voulais pour moi, qui j’avais envie d’être, j’ai appris à m’aimer moi, Dieu et les autres. Je n’étais plus la même que lors de mon départ pour le Panama. Quand on apprend à aimer Dieu, on apprend à aimer.